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MADINA


ÇA C’EST DU BOULOT !

Publié par albra alhambra sur 29 Octobre 2007, 14:11pm

Catégories : #D'ici et D'ailleurs

Par Hakim Laâlam  (Le soir d’Algérie , 29 octobre 2007)

«Ça y est ! On a retrouvé sa trace. Belkhadem aurait été localisé au Burkina Faso.»
Pas assez loin mon FIS !
J’aurais dû faire carrière dans la diplomatie. Ambassadeur ! Voilà un beau métier ! Au lieu de m’esquinter la santé, les yeux, l’estomac et surtout le foie à pratiquer le journalisme, à traquer les anomalies, les machins qui clochent, les trucs qui déconnent et les choses qui vont de guingois, j’aurais dû faire ambassadeur. Quand t’es ambassadeur d’Algérie quelque part dans le monde, t’as généralement le temps d’accomplir un tas de tâches les unes plus intéressantes que les autres. Tu peux, par exemple, gérer l’un des plus anciens et prestigieux clubs de football du pays. A partir de l’étranger, de ton bureau de l’ambassade, tu décides qui doit être entraîneur, qui ne doit pas l’être, qui doit être démissionné, qui peut démissionner et qui doit être rattrapé à l’aéroport, avant qu’il n’embarque afin qu’il soit réinstallé sur le banc du club. Quand t’es ambassadeur, tu peux, par exemple, laisser vide ton ambassade durant des semaines, voire des mois, revenir à Alger et superviser un gros lâcher de dobermans sur un siège de parti politique. Très sérieusement, ambassadeur d’Algérie, c’est un créneau très souple, un emploi à la flexibilité étonnante. Il peut se passer les plus énormes trucs dans le pays où t’es en poste, les gens viendront tambouriner sur la porte de ton bureau, toi, tu t’en bas les roubignoles ! Monsieur l’ambassadeur est en train de casser du parti à Alger. Monsieur l’ambassadeur est en train de bidouiller un congrès bis dans les confins de la steppe. Il peut se passer les pires choses dans le pays où t’es en poste, tu t’en contre-fiches royalement ! Les gens peuvent faire le pied-de-grue devant ton bureau, toi tu lis un quotidien ou un hebdo de sport et tu hurles des ordres en direct à un staff et à des joueurs ébahis et transis d’effroi dans un vestiaire algérois. Car, Monsieur l’ambassadeur, entre deux réceptions et un plateau de Ferrero Rocher, aime bien taquiner la baballe. Franchement, c’est pas un beau métier ça ? Qu’est-ce qui m’a pris d’aller faire pisse-copie, me condamnant ainsi à fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue ?
H. L.
 
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