une Algérienne dévastée par un cancer mortel

Bouzidi Safida, une Algérienne dévastée par un cancer mortel

Omar Abdelkhalek

Rien ne prédisposait cette algérienne à vivre un tel cauchemar, alors que sa guérison pointait suite à un cancer du sein pris en charge par la médecine canadienne.

Cependant, le destin de cette compatriote a été tout autre lorsque le médecin l’informe qu’il ne lui resterait que trois mois à vivre, et que la mort peut frapper à n’importe quel moment.

Devant la fatalité les proches de M. Bouzidi Safida agée de 34 ans, originaire de Sabra ont fait appel à la communauté Algérienne du Canada ne serait ce que pour permettre a la malade de vivre son drame entourée par l’attention et l’affection qui accompagnent le malade dans les moments difficiles.

L’algérienne ne veut pas mourir et résiste depuis deux ans à la maladie comme si elle voulait percevoir des autres un sentiment fort que ses deux filles, seront  bien protégées si jamais le destin plie au diagnostique du médecin.

A Montréal personne ne souhaite sa mort, d’autant plus que la communauté Algérienne vit le deuil de Rachid MEGHEZI, décédé à l’âge de 43 ans d’un cancer le 28 janvier dernier à Régina Saskatchewan.

 L’appel pour soutenir cette famille a été publié sur le site Algeroweb et le texte est clair. «Je vous écris pour la cause de mon amie Safida (…). Cette jeune femme (…) a eu un diagnostic de cancer du sein il y a 2 ans, et a dû subir une mastectomie (ablation du sein) ainsi que les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, pour finalement voir le cancer revenir de partout. On vient de nous annoncer qu'elle avait (…) un cancer généralisé, et que le traitement inchallah serait bien sur d'ordre palliatif, (…). On nous a dit qu'elle aurait un maximum de 3 mois de vie (…), dans des conditions de vie très pénibles. Elle peut aussi mourir très rapidement suite à un arrêt cardio-respiratoire pouvant subvenir dès maintenant et à tout instant. »

 L’algérienne est arrivée en bonne santé au canada le 19 février 1999. Après avoir fait une formation elle a ouvert une garderie en milieu familial avant d’apprendre qu’elle est atteinte du Cancer du sein. Ces dernières années sa vie n’a pas été facile.  Ablation du sein et plusieurs séjours a l’hôpital Sacré Cœur de Montréal. Elle est revenue il y a un deux mois d’Algérie bouleversée par le décès de sa mère Amaria morte suite à un accident de voiture après avoir passé une semaine dans le coma.

C’est une situation bien difficile pour la famille, les proches et surtout pour l’époux, Zoheir Ben Abderrahmane, qui est contraint de cesser de travailler pour s’occuper de sa femme. Il passe ses nuits à l’hôpital pour aider son épouse à supporter la maladie. 

 Comment préparer les deux filles à cette douloureuse épreuve? Pour le moment, Sarah et Mariem, 10 et 8  ans ne savent rien de la maladie de leur mère hospitalisée depuis deux semaines.

Alors que Mme Bouzidi Safida a émit le vœu d’aller à la Mecque en apprenant la détérioration de sa santé, son époux souhaite l’envoyer aux États-Unis ou il existe un petit espoir dans les cliniques spécialisées. Selon les spécialistes, les traitements coûtent chers, entre 19 000 et 25 000 $ US plus les frais d’hébergement de l’accompagnateur durant le séjour.

Son père Mohamed Bouzidi est au Canada depuis octobre 2005. Il nous a confié au téléphone « Je suis venu voir ma fille et je ne peux plus retourner à cause de mes petites filles. Je reste pour m’occuper d’elles. »

Telle est la situation de cette famille qui vit dans la sérénité ce moment difficile et qui a tant besoin de la solidarité de la communauté qui a montré le sens d’une générosité propre aux compatriotes.