Bombardier offre un avion à des étudiants algériens
Huit ans de rêve, de patience et d’attente pour recevoir, un don du Canada, un avion morcelé de type challenger 300, pour les étudiants de l'Institut aéronautique de Blida.
L’idée remonte à 2004, l’accord de bombardier date de 2008 et l’espoir d’un dénouement rapide d’un des plus importants projets aéronautique, initié par un ingénieur algérien établi au Canada est en passe de se concrétiser grâce aux efforts et sacrifices de notre compatriote, Abdelkader Kherrat. Le projet est un cadeau, un challenger 300 de la compagnie de construction des avions et des trains, Bombardier, destiné à l'Institut aéronautique de Blida.
En 2008, dans un entretien accordé à l'émission « Témoignages » animée par Salim Chouib, et diffusée, sur BesmaTV, du Centre culturel algérien de Montréal, Abdelkader Kherrat, un passionné de l'aviation, responsable des essais au sol chez Bombardier, affirmait avoir obtenu, après des mois de négociations, un don important du directeur de la division Jet privé. Il s’agissait à l’époque, du spécimen, d’un avion de type challenger 300, destiné à des fins d'enseignement aux étudiants de l'Institut aéronautique de Blida (IAB).
Quatre ans après l’annonce, une aide financière de 11.000 $ a été accordée pour faire face aux frais de transport et de maintenances. Le spécimen a quitté le site de Bombardier le jeudi 20 décembre pour St-Catherine, où il passera quelques jours, le temps de préparation pour l’embarquement de l’avion par voie maritime, vers sa destination finale prévue au début du mois de janvier 2013.
L’article est illustré pour la première fois de photos du challenger 300 destiné à l'Institut aéronautique de Blida. Pour rappel, lire plus bas, l’article publié dans le quotidien d’Oran en 2008.
Bombardier offre un avion à des étudiants algériens
Omar
Abdelkhalek
L'envie de rendre
service à son pays d'origine donne parfois des résultats surprenants. Abdelkader Kherrat, un Algérien, ingénieur senior chez Bombardier a réussi à convaincre ses supérieurs d'offrir le spécimen
d'un avion challenger 300 a l'Institut aéronautique de Blida.
Dans un entretien accordé à l'émission «Témoignages» animée par Salim Chouib, et diffusée sur BesmaTv, Abdelkader Kherrat un
passionné de l'aviation, responsable des essais au sol chez Bombardier, affirme avoir obtenu, après des mois de négociations, un don important du directeur de la division Jet privé. Ce dernier
lui avait dit «c'est avec plaisir et si l'université de Blida est intéressée, on va le lui offrir».
Le cadeau est un avion
challenger 300, offert aux étudiants de l'Institut aéronautique de Blida (IAB) qui sera destiné à d'enseignement. C'est une première affirme l'Algérien, généralement les prototypes des avions
sont offerts uniquement aux universités canadiennes d'autant plus que le modèle en question venait, tout juste, d'être certifié.
L'idée remonte à 2004, lorsque le département expérimental de Bombardier avait émis le voeu de céder le prototype à la fin des
tests et l'obtention de la certification du modèle. Et c'est exactement Abdelkader Kherrat, qui est consulté pour trouver l'université intéressée par le spécimen. Mais voilà les universités
nord-américaines sont bien équipées et le challenger 300 doit être cédé à une université qui en fait la demande. Abdelkader Kherrat rêve de l'envoyer à Blida où, précisément, se trouve le seul
institut d'aéronautique en Algérie. Mais avant, il doit avoir une lettre de l'université de l'IAB mentionnant son intérêt pour le challenger 300. Un document exigé par Bombardier. Le challenger
300 est un jet privé de catégorie super intermédiaire, il est conçu pour les vols régionaux. L'avion est gratuit mais le transport est payant. Abdelkader Kherrat et le Centre culturel algérien de
Montréal (CCA) cherchent à convaincre les autorités algériennes de l'utilité de l'appareil pour les étudiants de l'IAB. Et c'est le problème du transport à Alger puis à Blida qui pose problème.
Le coût du transport avoisine les 40.000 dollars. Bombardier, affirme l'Algérien, ne paie rien pour le transport. La compagnie a déjà offert le prototype d'une valeur de 1 million de
dollars.
L'ambassadeur d'Algérie à Ottawa, M. Smail Benamara a été informé du projet par le CCA et a promis d'informer les autorités
concernées.
Durant l'été 2006,
Abdelkader Kherrat a enseigné bénévolement à l'Institut d'aéronautique de Blida dans le cadre du projet de l'université d'été algéro-canadienne, initié par le Centre culturel algérien et c'est
durant cette période qu'il a tissé des liens avec des enseignants et étudiants de l'institut où il a étudié avant de quitter l'Algérie pour le Canada.
Plusieurs personnes sont impliquées dans le projet. Adel Benlarbi, un étudiant de l'IAB s'occupe du dessin de la remorque du
fuselage, Ali Tahi, Slim Hamadouche, Hocine Bentrad et Saïd Berghal qui a été le premier contacté, en 2005, pour le projet, font partie du groupe. Selon des informations fournies dans le site
aeroweb, «les différentes composantes du 300 proviennent d'un peu partout dans le monde. Les ailes sont fabriquées par MHI au Japon, le fuselage central par Bombardier en Irlande du Nord (Short
Brothers), le fuselage arrière par AIDC à Taiwan. Le cockpit et l'assemblage final se font chez Bombardier à Montréal (Canadair)».
Certains médias ont déjà évoqué, dans le passé, le projet «Chirad», au sujet d'un embryon d'avion monté par les étudiants de l'IA
Blida, soutenu par le Centre culturel algérien de Montréal.
Une initiative à encourager, même si Abdelkader Kherrat reconnaît, dans un message qu'il nous a adressé, que le secteur de
l'aéronautique ne peut être développé dans un futur immédiat. «Il faut de la stratégie et du long terme, et surtout beaucoup d'investissements monétaire, moral et même politique». Mais il reste
confiant.