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MADINA


LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ALGÉRIEN : QUELQUES IDÉES ET DES PROPOSITIONS

Publié par blednet sur 16 Mars 2011, 02:10am

Catégories : #Articles-Actualités

 

INTRODUCTION

 

DEDICACE


Un jeune journaliste qui m’interrogeait sur ce collectif me dit : « ne
craignez-vous pas qu’on vous accuse de vouloir donner des leçons ? »
Il fut surpris que je lui réponde : « nous sommes des enseignants et
des chercheurs. Nous ne voulons pas donner des leçons sur des
décisions spécifiques, mais nous ne craignons pas d’enseigner les
choses fondamentales. Si le soleil se lève à l’Est, nous voulons le
présenter comme un fait « têtu » qu’on ne peut ignorer. C’est la même
chose pour toutes les choses que les sciences enseignent ! ». Ce livre
est donc à propos de faits têtus en économie et management des
affaires d’une nation. J’espère à la fois qu’il sera une référence  du
fait  de la valeur intellectuelle  des écrits  et qu’il suscitera un
large débat  national  tant parmi les universitaires, journalistes,
hommes d’affaires que les politiques.


Ce  collectif  est dédié à la mémoire des nombreux amis et
collègues, beaucoup trop tôt disparus, assassinés durant les terribles
années de tourmente que le pays a connues. Plusieurs sont mentionnés
par les auteurs des différents chapitres de ce collectif. Il est plus
particulièrement dédié à la mémoire de quatre remarquables personnes
dont les contributions, de toute évidence, y auraient eu toute leur
place. Par l’intelligence et la rigueur inhérentes à leurs analyses,
liées à un attachement constant à une Algérie d’ouverture, de justice
et de progrès, ils nous auraient, comme toujours, aidé à mieux
comprendre les problèmes de notre société. Aujourd’hui encore, leur
souvenir nous est cher et ils manquent à leur famille, à leurs amis et
au pays. Dans l’ordre chronologique de leur disparition, il s’agit de:

Djilali LIABES
M’Hamed BOUKHOBZA
Chadly HAMZA
Mohamed KHELLADI


En plus d’une  introduction générale, cinq grandes parties couvrent
les aspects importants du développement économique


a-La première partie fait le bilan de la situation actuelle en Algérie.
Ce bilan est présenté dans trois chapitres, écrits par Abderrahmane
Mebtoul et Ahmed Benbitour.

A. Mebtoul, professeur, économiste et
conseiller réputé, souvent consulté par les dirigeants et les
partenaires de l’Algérie à l’international,  fait dans le premier
chapitre un bilan de l’évolution économique algérienne de
l’indépendance à 2010. A. Benbitour, économiste et ancien premier
ministre de l’Algérie, dans un petit essai nous rappelle les
péripéties du rééchelonnement de la dette dans les années difficiles
du début de la décennie 1990 et au cours de laquelle il fut un acteur
politique majeur.


b-La deuxième partie du livre fait un aparté pour discuter des
fondements théoriques du comportement humain, en particulier le
comportement de direction des organisations. Nadji Safir, sociologue
et spécialiste du développement économique, discute de l’importance
des croyances et des idées et reprend une métaphore célèbre des grands
théoriciens des organisations, notamment Weber, qui les considéraient
comme des forces matérielles, ayant autant d’effet que les machines.


Taïeb Hafsi, professeur de management stratégique international et de
théorie des organisations, décortique un peu plus, en utilisant la
théorie de la prise de décision individuelle et collective, pourquoi
les idées ont une telle influence sur notre comportement. Finalement,
A. Benbitour, dans un court essai engagé affirme l’importance des
élites et leur responsabilité dans le comportement de la nation.


c-La troisième partie cœur du livre regroupe neuf chapitres qui
abordent les grandes questions au cœur du développement économique.
D’abord, dans son troisième essai, A. Benbitour souligne la faiblesse
d’une démarche qui ne se libère pas du poids des ressources
naturelles.

Ramdane Djoudad et Ali Dib, tous deux économistes de
valeur internationale, se basant sur leur expérience à la Banque du
Canada, nous décrivent le fonctionnement d’une banque centrale et ses
multiples rôles dans le développement d’une économie nationale.

Abdou Attou, spécialiste de la finance internationale, basé à Londres, sur
la base d’une expérience financière internationale de premier plan,
discute du rôle du système financier dans le développement national et
propose l’architecture d’un nouveau système financier pour l’Algérie.

Kamel Khiari, un spécialiste de droit des affaires, discute du rôle
important du droit comme cadre facilitateur du développement
économique.

Boualem Aliouat, dont la formation de base est celle d’un
juriste et qui est aussi un spécialiste du management stratégique,
prend un peu de recul et discute de l’harmonisation juridique comme
facteur d’efficience et de performance.


Ahmed Bensaada est un grand pédagogue, lauréat de nombreux prix des
gouvernements du Québec et du Canada et de ses pairs. Il est reconnu
pour la grande qualité de ses contributions à l’enseignement des
sciences. Il propose un chapitre de réflexion sur ce qui fait la
qualité des enseignements au primaire et au secondaire.

Esma Aïmeur, professeur spécialiste des questions de gestion de la sécurité de
l’information, a aussi été impliquée dans la gestion de programmes
universitaires importants. Elle discute à la lumière de son expérience
de ce qui fait qu’un système universitaire joue un rôle innovant et
soutien du développement économique.

Oumelkhir Touati, une sociologue de l’université de Montréal et une gestionnaire au sein de Sonatrach
depuis plus de 20 ans, utilise ses recherches doctorales pour discuter
des problèmes du système socio-éducatif et des moyens à mettre en
œuvre pour le rénover et lui faire jouer un rôle dynamique dans le
développement du pays.

Le dernier auteur de cette section importante, Rezki Lounnas, ancien cadre Sonatrach et talentueux chercheur en
énergie, ayant entre autres occupé le poste de directeur du
département des études énergétiques  à l’OPEP à Vienne en Autriche,
nous propose une réflexion de classe internationale sur le secteur des
hydrocarbures.


d-La partie 4  est  consacrée directement à la concurrence et à ses
effets, les deux premiers chapitres, de Morteda Zabouri, un expert de
l’économie politique internationale, et de N. Safir, sociologue,
abordent  sous des angles différents l’importance des talents dans la
concurrence entre nations.

Mehdi Abbas, économiste à l’université de
Grenoble, replace l’Algérie dans le contexte institutionnel de la
communauté des nations et examine les contraintes et les possibilités
que cela offre à son développement économique. Finalement, R. Lounnas
reprend le sujet de l’énergie en le replaçant dans son cadre naturel,
celui de la relation entre nations.


e-La dernière partie remet au premier plan l’importance du management
de la complexité pour une mise en œuvre efficace de la stratégie
économique d’une nation. Le premier chapitre, de T. Hafsi propose un
regard sur le fonctionnement d’une nation et sur les mécanismes qui
permettent de générer en situation de complexité les comportements des
acteurs économiques. Le chapitre de B. Aliouat met en particulier
l’accent sur la régulation comme une forme de management
particulièrement efficace, parce qu’elle permet de faire de manière
indirecte ce qu’on ne peut réaliser de manière directe. Comme le
marché est une main invisible de la coordination économique globale,
on ne peut éviter d’en parler et A. Mebtoul discute de la
complémentarité entre les actions « naturelles » du marché et celles «
artificielles » de l’État. Dans son essai, A. Benbitour utilise là
aussi son expérience pour montrer comment la gestion des entreprises
d’État a été souvent inappropriée parce que l’État voulait trop en
faire. Finalement, Bachir Mazouz, professeur spécialisé dans le
fonctionnement et l’intervention de l’État, et Noureddine Belhocine,
spécialiste du management, décrivent comment le public et le privé
s’associent de manière judicieuse, dans le cadre de partenariats
public-privé, pour offrir une efficacité que le public ou le privé
séparément ne peuvent réaliser seuls.

Notre entreprise est, nous l’avons dit, à la fois ambitieuse et
modeste. Nous sommes modestes parce que nous ne croyons pas apporter
la lumière à l’Algérie. Nous n’apportons qu’une démarche et notre foi
que la lumière ne viendra que du réveil ordonné des multiples forces
de la nation. Nous sommes ambitieux parce que nous croyons que cela
peut se produire. Nous avons l’ambition de susciter de l’enthousiasme
chez les politiciens avertis et les intellectuels. Nous avons
l’ambition de montrer que les divisions sont étriquées et font perdre
tout le monde. Toutes les forces et tous les intérêts gagneront
beaucoup plus dans une Algérie qui marche que dans une Algérie
étriquée, qui a peur et qui se freine elle-même. Les plus grandes
civilisations ont été construites par des hommes modestes mais qui
avaient de grands rêves. Nous voulons inciter les Algériens et leurs
dirigeants à ne pas s’empêcher de rêver.

Taïeb Hafsi -
Professeur et directeur de recherches  à  HEC  Montréal Canada

 

Collectif dirigé par
  Taïeb Hafsi


Contributions des experts
1.        Mehdi Abbas (Communauté internationale)
2.        Esma Aïmeur (université)
3.        Abdou Attou (système financier)
4.        Boualem Aliouat (Régulation, 2 ch.)
5.        Ahmed Benbitour (4 petits chapitres)
6.        Ahmed Bensaada (primaire et secondaire)
7.        Ramdane Djoudad et Ali Dib (Banque centrale)
8.        Taïeb Hafsi (Intro, Conclusion, + 2 ch.)
9.        Kamel Khiari (Justice)
10.      Rezki Lounnas (3 ch.)
11.      Bachir Mazouz et Noureddine Belhocine (Public et privé)
12.      Abderrahmane Mebtoul (3 ch.)
13.      Nadji Safir (2 ch.)
14.      OeK Touati (social)
15.      Morteda Zabouri (Marchés globaux)

Éditeur : Publié par Casbah Editions  Alger  Mars 2011

Nb-En impression, environ  700 pages

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K
<br /> <br /> je suis vraiment impressionné par tant de savoir et de diplômes. Dans mon bled à moi, un tel bagage, vous empêcherait un homme de marcher. Soyons ravis de les avoirs comme compatriotes. Dommage<br /> que mon formulaire d'impôts est réduit à sa plus simple expression, autrement je leur aurais demandé de m'aider pour les calculs et les déductions.<br /> <br /> <br /> Mais sérieusement ; à mon humble avis ( pas même un certificat d'études primaires), et un budget mensuel de fonctionnement de mon gourbi de moins de 800 balles, la solution pour que l'Algérie<br /> sorte du pétrin, est fort simple.<br /> <br /> <br /> Primo, plus de sécurité et de liberté ( genre USA) et, deuxio ( Salut S. Antonio) des entrepreneurs. Nous avons ces derniers, et il ne manque plus qu'un petit chouïa de démocratie. Tout le reste<br /> n'est que du bla bla qui gêne et qui dérange.  www.lepetitfennec.com<br /> <br /> <br /> <br />
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