Optimisation des réseaux d’eau potable
L’article de Saad Bennis,
professeur au Département de génie de la construction de l’ÉTS, intitulé «Fuites dans les réseaux d’eau potable, modélisation théorique et validation expérimentale des débits», s’intéresse à la
modulation de la pression comme moyen de réduire le débit des fuites dans nos réseaux d’eau potable.
En fait, il est largement admis
que la réduction de la pression dans le réseau fait partie des mesures palliatives les plus efficaces en cas de bris d’une conduite, mais l’auteur rappelle qu’elle devrait aussi faire partie d’un
programme d’interventions concertées pour prévenir l’usure prématurée des réseaux.
Toutefois d’autres variables
interviennent sur ce rapport entre le niveau de pression et le débit des fuites (ou le paramètre N), notamment le matériau de la conduite (flexible ou rigide), les dimensions de la fuite
(géométrie, taille) et la pression initiale du réseau. Intuitivement, les experts accordaient un certain rôle à ces paramètres dans le calcul des pertes d’eau potable liées aux fuites, mais
personne n’avaient encore avancé de formule pour le calculer. Personne avant Saad Bennis.
L’étude expérimentale a été réalisée dans le laboratoire d’hydraulique de l’ÉTS, sur un modèle réduit de réseau de distribution finement reproduit, tant au niveau des fonctionnalités que des échelles de pression, de diamètre des conduites que de la taille des fuites.
Deux étudiants à la maîtrise ont également travaillé sur ce projet avec le professeur Saad, soit Zakaria Ajmi et Ryma Farès, co-auteur de l’article.