Les dates clés de L'affaire Armstrong
Ce lundi 22 octobre, la légende du cyclisme est tombée. L’Union cycliste internationale (UCI) a livré sa décision après l’examen du rapport transmis par l’Agence américaine antidopage. Lance Armstrong est suspendu à vie. Son palmarès - sept victoires dans le Tour de France - est effacé.
Retour sur le parallèle entre ses sacres successifs et les doutes émis sur son honnêteté de sportif.
Juillet 1999 : Armstrong remporte son 1er Tour de France, trois ans après un cancer des testicules.
Six victoires suivront.
2004 : Armstrong est accusé de dopage dans un ouvrage de David Walsh et Pierre Ballester, éléments détaillés à l'appui.
Juillet 2005 : septième et dernière victoire au Tour de France. Armstrong quitte le peloton professionnel.
Août 2005 : le quotidien L'Equipe affirme que des échantillons d'urine d'Armstrong dans le Tour 1999 sont positifs à l'EPO.
2008 : Armstrong annonce son retour dans le cyclisme professionnel. En 2009, il finit 3e du Tour de France.
20 mai 2010 : l'Américain Floyd Landis, déchu de sa victoire au Tour de France 2006 à la suite d'un contrôle positif à la testostérone, avoue s'être dopé durant sa carrière. Dans la foulée, il accuse Armstrong, son ancien leader dans l'équipe US Postal. La Food and Drug Administration (FDA) américaine ouvre une enquête fédérale confiée à Jeff Novitzky, célèbre pour avoir fait tomber la sprinteuse Marion Jones dans l'affaire Balco.
22 juillet 2010 : alors que Landis détaille ses années de dopage, et notamment deux séances de transfusions sanguines d'Armstrong, le septuple vainqueur du Tour de France fait appel à un avocat réputé pour se défendre dans l'enquête fédérale. Parmi les témoins entendus à huis clos par un grand jury au tribunal fédéral de Californie, Greg LeMond, le premier Américain vainqueur du Tour de France (1986), très critique envers son successeur, estime que l'enquête va produire des preuves «accablantes».
23 janvier 2011 : Armstrong met définitivement fin à sa carrière professionnelle à l'issue du Tour Down Under, en Australie.
21 avril 2011 : La Gazzetta dello Sport révèle que les autorités d'Italie, de France, de Suisse et d'Espagne coopèrent avec les enquêteurs américains qui travaillent notamment sur un volet financier centré sur Michele Ferrari, le sulfureux préparateur italien d'Armstrong.
Mai 2011 : autre ex-coéquipier d'Armstrong suspendu pour dopage, Tyler Hamilton raconte à la chaîne américaine CBS avoir vu le Texan s'injecter de l'EPO lors du Tour de France 1999. Hamilton reviendra à la charge un an plus tard, évoquant un contrôle positif d'Armstrong sur le Tour de Suisse 2001. L'Union cycliste internationale (UCI) nie formellement avoir étouffé ce contrôle.
20 mai 2011 : selon CBS, George Hincapie, le seul coureur qui a accompagné Armstrong dans ses sept Tours victorieux, aurait affirmé aux enquêteurs fédéraux qu'il avait vu son ami se doper.
13 juin 2012 : L'Agence antidopage américaine (Usada) annonce l'ouverture d'une procédure disciplinaire pour dopage à l'encontre d'Armstrong et de cinq de ses collaborateurs: Johan Bruyneel, Michele Ferrari, Luis del Moral, Pedro Celaya, Pepe Marti. Le Texan se voit interdit de participer à des compétitions de triathlon, sport qu'il a repris après avoir mis fin à sa carrière cycliste début 2011.
9 juillet 2012 : Armstrong tente de stopper la procédure disciplinaire de l'Usada devant les tribunaux civils, estimant que ses droits à un procès équitable ne sont pas respectés.
20 août 2012 : le tribunal fédéral d'Austin rejette la plainte d'Armstrong, estimant que ce n'est pas aux tribunaux américains de trancher le contentieux sportif avec l'Usada.
23 août 2012 : Armstrong renonce à faire appel des accusations de dopage de l'Usada. Dans la foulée, l'Agence américaine annonce qu'il sera privé de tous ses résultats depuis le 1er août 1998, et notamment ses sept victoires dans le Tour de France, et radié à vie du cyclisme. La compétence de l'Usada se limitant au territoire américain, il revient à la Fédération internationale (UCI) de priver officiellement le Texan de ses victoires.
10 octobre 2012 : l'Usada dévoile le rapport de 202 pages accompagné de quelque 1 000 pages de témoignages et études envoyé à l'UCI. Elle y accuse Armstrong d'avoir «monté le programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport», en s'appuyant notamment sur les témoignages sous serment de 26 personnes, «dont 15 coureurs ayant eu connaissance des activités de dopage au sein de l'US Postal».
17 octobre 2012 : l'équipementier Nike annonce avoir mis fin à son contrat avec Armstrong, en raison de «preuves apparemment rédhibitoires» démontrant qu'il s'est dopé. D'autres sponsors comme le brasseur Annheuser-Busch et la marque de cycles Trek font de même.
22 octobre : l'UCI suit le rapport de l'Usada et prive Lance Armstrong de ses sept victoires dans le Tour de France. Le président Pat McQuaid l'assure, il «n'a aucune place dans le cyclisme».
LeParisien.fr