REBRAB CONFIE QUE BEN BELLA LUI A AVOUÉ AVOIR CONSEILLÉ AU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA DE CÉDER L’AUTONOMIE À LA KABYLIE
Par T. Ch. | 27 Mai 2012
L’ex Président de la République algérienne, Ahmed Ben Bella, aurait conseillé à l’actuel premier magistrat du pays «d’accorder l’autonomie à la Kabylie ».
Cette information a été donnée, hier, par le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, lors d’une conférence-débat, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou, à l’occasion de la
présentation du livre de Taïeb Hafsi, sur le parcours professionnel du richissime industriel, intitulé «Voir grand, commencer petit et aller vite », édité au début de l’année.
Evoquant son opposition à un quelconque régionalisme, notamment pour ce qui est de l’économie et du développement, Issad Rebrab affirmera la volonté de l’ex Président Ben Bella d’encourager ce
genre de marginalisation. Ce dernier lui a, en effet, avoué avoir conseillé à l’actuel Président de la République d’offrir l’autonomie à la Kabylie. « Un ancien Président algérien, avec lequel je
me suis entretenu, m’a avoué avoir conseillé l’actuel Président, Abdelaziz Bouteflika, de céder l’autonomie à la Kabylie ». Le P-DG de Cevital, qui nommera Ben Bella, plus tard dans son
intervention, dira que « les kabyles ne vont pouvoir rien faire des pierres du Djurdjura». Abondant dans le même sens, Issad Rebrab affirmera que pour les mêmes problèmes de régionalisme, la
Kabylie est privée de projets de développement. Il citera, d’ailleurs, pour exemple, le projet qu’il a élaboré mais qui éprouve toutes les peines du monde à avoir l’aval des autorités. « Cap
Djinet est un projet de grande envergure, qui pourrait apporter beaucoup, non seulement à la région, mais aussi à toute l’Algérie. Mais il a été malheureusement bloqué pour cause de
régionalisme». Se proclamant luter contre le régionalisme, le grand homme d’affaire enchaînera par dire que « ce n’est sans doute pas à nous d’encourager le régionalisme ».
La conférence-débat a réuni de nombreux économistes et étudiants. A l’égard justement de ces jeunes éventuels futurs hommes d’affaires, le premier responsable de Cevital dénombrera les
difficultés, notamment administratives, auxquelles il a dû faire face, depuis ses débuts, dans son parcours dans le monde des affaires et de l’économie.
Des obstacles qui n’avaient d’autres buts, selon l’orateur, que celui « d’étouffer les entreprises privées en vue de leur nationalisation ».
http://www.depechedekabylie.com/evenement/109211-que-faire-avec-les-pierres-de-djurdjura.html
T. Ch.