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MADINA


Une semaine bien pénible.

Publié par albra alhambra sur 9 Octobre 2007, 21:11pm

Catégories : #Articles-Actualités

 
Une semaine bien pénible.
 
Par Youcef Bendada
 
Ouf! La semaine qui vient de s’achever est venue nous rappeler une triste réalité: la fausse extrême pauvreté de la communauté maghrébine et musulmane en élite capable de se transcender et de les représenter dignement lorsque les médias sollicitent cette importante communauté.
 
C’est pratiquement groggy qu’une bonne proportion de notre communauté s’est retrouvée après la diffusion de deux émissions télévisuelles et pour cause : deux chaînes de télévision, TV5 et Télé Québec, qui nous ont habitué à mieux et surtout à une certaine objectivité, se sont données le mot pour enfoncer encore un clou et maltraiter la communauté maghrébine martyrisée déjà par les intervenants à la commission Bouchard- Taylor qui constitue, et tout le monde l’a déjà dénoncé, un défouloir infecte qui permet à certains frustrés de vomir leur haine de l’arabe et du musulman qui est attaqué, injurié et même diffamé.
 
Assez, c’est assez!
 
C’est à se poser des questions sur la composante des intervenants, et notamment sur le choix fait par les producteurs de ces émissions qui imposent aux téléspectateurs des personnes dont le niveau exécrable ternit plus encore une réputation mise à mal par certains médias avides de sensationnalisme.
Très sérieusement cette lacune des médias nous interpelle aujourd’hui car il nous parait qu’il est de la plus grande urgence de réagir à ce réflexe de céder à la facilité et de n’inviter que les plus mauvais « représentants » pour débattre de sujets sensibles au plus haut point. Il faut dire que les fichiers établis par leurs recherchistes est d’une pauvreté extrême. Ainsi, et peut être, par paresse ils ne se donnent plus la peine de chercher sérieusement à mettre à jour leurs données statistiques et se contentent de se rabattre sur les immigrants de service. L’affaire est trop sérieuse pour la traiter d’une manière aussi désinvolte.
Pourtant il suffit de consulter les listes des enseignants et chercheurs qui professent dans les Universités du Québec pour identifier ces élites qualifiées et qui disposent du bagage nécessaire pour débattre et répondre au besoin de ce type d’intervention.
C’est à nouveau une gifle qui vient d’être assénée à cette communauté qui adopte un profil bien bas en cette période ou le périple de la commission Bouchard/Taylor permet à de nombreux racistes terrés au fin fond du pays profond et n’ayant aucun contact avec l’immigration, d’exprimer la peur que leur occasionne ces « gueux  venus de toutes part profiter de leur hospitalité et de leur bonté! » Bien sûr, parmi les immigrants, ceux qui sont la cible du vomi déversé par certains, ce sont ceux qui ont l’Islam comme religion. C’est pour cela qu’il faut dire assez et réagir auprès de ces médias pour leur dire notre désapprobation et notre refus de servir de bouc émissaire.
Nous sommes tous Québécois. Nous nous sentons autant Québécois que ceux qui sont là depuis 400 ans. Nous apprécions le Québec et défendons le Québec contre tous les intégrismes et tous les excès. Nous ne voulons pas être les victimes d’un nouvel ostracisme nuisible à la société qui à un combat à faire : celui de son indépendance. Nous partageons toutes les valeurs de liberté, de justice et de progrès que véhicule cette société. Nous ne sommes les parias de personne.
Nous souffrons assez depuis le 11 septembre 2001 pour être culpabilisés encore plus. C’est pour cela que nous disons assez de ce traitement injuste que certains médias nous font subir. Cette déstabilisation obéit elle à une stratégie ? Certainement pas pour le progrès de cette société. En tout cas la manière de traiter du sujet, après l’avoir inventé, ne sert pour le moment que la vile droite et la politique politicienne de l’ADQ qui se frotte les mains face à cette levée de boucliers contre notre communauté.
 
L’inculte Djaziri, est – il atteint de crétinisme aigu?
 
Saïd Djaziri, est il atteint de crétinisme aigu pour s’afficher avec des idées tellement rétrogrades, stériles et sans fondement? Dans ce cas de figure on serait tenté de lui souhaiter la  déportation la plus rapide possible, compte tenu de la menace sous laquelle il vit actuellement, afin de soulager la souffrance qu’il ne cesse d’infliger à la Oumma islamique par ses dépassements et interventions dans des médias et qui sont carrément loufoques, sinon débiles.
C’est une sorte de complicité délirante qui s’est établie entre des médias et ce coloré personnage qui se prête à une mascarade affligeante qui met la communauté musulmane devant un fait accompli en monopolisant la place de porte parole de cette communauté.
Nous ne le dirons jamais assez. Saïd Djaziri, ne représente que lui-même et ses prises de positions véhiculent une image rétrograde, lamentable et haïssable de l’Islam et des musulmans. Il suscite rejet et dégoût de la part de notre communauté. Outre son inculture, mise en avant sans effort par les animateurs et journalistes, il a fait preuve au cours de l’émission, le 3950 diffusée sur TV5 et qu’anime avec simplicité et brio Luck Mervil, d’une attitude parfaitement intolérante en empêchant les autres invités d’apprécier leur vin, nectar qui accompagne généralement un bon met.
Outre cette inconvenance, en tant qu’invité, la bienséance veut qu’on ne décide ni de la boisson ni du menu, l’imam Djaziri met les pieds dans le plat (sans jeu de mots) et impute la défaite du Parti québécois, lors des dernières élections législatives, à la seule homosexualité d’André Boisclair! C’est manquer de jugement et faire preuve d’une méconnaissance totale de la politique que de prétendre une telle ineptie.
Tout au long de l’émission, il ne cessera pas de divaguer et invoquera même l’épouse du prophète en preuve de l’émancipation des femmes musulmanes et cela dès le 7ème siècle déjà. Suivre le déroulement devenait alors très pénible car pour cette catégorie de personnage on peut s’attendre à tout. En effet et à la question du port du voile, voilà qu’il dit n’importe quoi et en bout de ligne il ne nous apprend rien, puisqu’il n’a pas de position ni de réponse claire.
Si la fin de l’émission est une véritable délivrance, pour Djaziri, elle l’est autant pour nous qui voyons là la fin d’une séance de torture. Dès lors on se demande si les invitations adressées à cet imam sont elles concevables dans une société ou les compétences et les élites sont légions? Comment et par quel enchantement est il de toutes les tribunes ou la religion pratiquée par un milliard de fidèles est en débat?
Saïd Djaziri, est incompétent et n’a aucun niveau intellectuel et culturel qui lui permet de s’exprimer sur l’Islam. Même s’il peut se targuer de connaître par cœur les 60 versets du Coran. Alors il va falloir signifier et travailler fort auprès des médias pour les convaincre de renouveler leur liste et de les mettre à jour et à niveau pour pouvoir faire leur travail convenablement et ne plus contribuer à créer plus de nuisances à la communauté arabe et musulmane. Dans cet ordre d’idées, comment ne pas s’émouvoir lorsque nous assistons passifs devant le glissement sémantique utilisé couramment par certains journalistes lorsqu’ils utilisent n’importe comment les termes  arabes, musulmans, intégristes, fondamentalistes, auxquels ils ajoutent allègrement le terme terroriste. Les lecteurs de journaux écrits n’ont pas tous fait l’université pour faire le tri dans cette jungle ou une chatte ne reconnaîtrait pas ses petits. Il y aurait là une bonne mise à niveau, également à faire chez certains journalistes, car l’utilisation d’un langage imprécis et inapproprié ne contribue nullement à informer convenablement les lecteurs. C’est dire l’importance que le poids des mots peut avoir dans le traitement équilibré de l’information.
Pour en revenir à  cette soirée qui n’en finissait pas, on a même été tenté de souhaiter la déportation de l’imam, puisqu’il ferait l’objet d’une menace d’expulsion brandie déjà par les services d’immigration du Canada, mais notre générosité de musulman, nous empêche de la lui souhaiter car il se retrouverait entre les griffes des hommes de mains de « La douce dictature « de l’ineffable président à vie Ben Ali » qui se réjouirait de pouvoir lui montrer la voie de la liberté d’expression et de la tolérance. Deux valeurs qu’il n’a pas su apprécier convenablement au Québec et dont il abuse.  Cependant et si par malheur il devra y faire face, alors, ce n’est qu’à ce moment là qu’il mesurerait l’importance de pouvoir vivre dans une société libre, ou la justice n’est pas un vain mot et ou il ne faut pas profiter de tribunes pour véhiculer des inepties et des contre vérités. Il est pourtant bien simple, il suffit de s’effacer lors des débats de haut niveau, et laisser les personnes qualifiées pour s’exprimer et surtout éclairer et corriger des situations. Dans son cas il aurait fallu quitter tout simplement la table qu’il a polluée avec ses idées rétrogrades et son intolérance mesquine. Si on avait à le noter il ne mériterait même pas le zéro, inventé d’ailleurs par les arabes. Ce qui a donné naissance aux mathématiques modernes et leur développement par la suite ainsi qu’à la physique.
 
Mais ou est donc passée l’élite arabe et les spécialistes des questions religieuses?
 
Où sont donc passés, les Debbih, Chelfi, Addar, et tant d’autres comme Chennoufi, Azdouz, Dadès, Chouieb, El Fouladi, Lotfi pour les journalistes et  Aoun, Bessalama , Ibnouzahir, Antonius, Castel, Hsab, Lavoie, Milot,(ces cinq derniers professeurs sont d’éminents enseignants à l’UQAM, de confession catholique) pour les enseignants et tant d’autres pour permettre au premier venu de s’imposer, s’afficher et prendre encore en otage la communauté maghrébine en se faisant son défenseur?
Pour poursuivre sur le même sujet, la seconde émission « Il va y avoir du sport » diffusée par TQC et sur un autre registre nous a donné quant à elle quelques frayeurs et des sueurs froides.
Alors que le sujet était clairement posé, à savoir La commission Bouchard-Taylor provoque-t-elle une montée de l'intolérance? Un des intervenant, qui n’est nul autre que Lamine Foura, qui sévit sur la radio communautaire ou le professionnalisme est banni, pour donner lieu à une sorte de copinage qui pollue cette émission désertée d’ailleurs par la communauté qui ne peut plus supporter d’entendre les mêmes intervenants monopolisant la tribune téléphonique pour étaler leur vie privée à tous les auditeurs.
Si, et seulement si, Lamine Foura s’était contenté de traiter du sujet du débat soit la pertinence de la commission Bouchard/Taylor et la montée de l’intolérance, alors le débat se serait déroulé sans embûche et sans rappel par les panélistes et l’animatrice elle-même du sujet. Le débat a du être recentré au moins à deux reprises. En sortant du sujet, M. Foura aurait voulait débattre de l’éternel et non moins sensible problème du chômage qui sévit outrageusement dans la communauté maghrébine et arabe.
Malheureusement il a tenté à tout prix de faire une translation vers ce sujet que nous connaissons ad nauséam, celui « du taux de chômage et de la misère de cette communauté qui mérite mieux ». Lamine Foura a commis exactement la même erreur lorsqu’il débattait avec les autres candidats avant les élections de député pour l’Algérie  et voulait à tout prix imposer le thème des accommodements qui faisait rage alors qu’un sondage à très forte connotation sensationnaliste venait révéler que les Québécois étaient racistes!
Bien sur ce n’est qu’une fumisterie qui a été éventée quelques jours plus tard, mais le mal était fait. Dans la société québécoise, il y a des racistes, comme dans toutes les sociétés et dans tous les pays. Pas plus qu’ailleurs. Alors ne nous focalisons pas sur ce sujet et affirmons plus notre identité en même temps que notre appartenance à cette société et à ce pays que nous avons choisi pour vivre et faire vivre nos enfants.
Non M. Foura, vous êtes assez intelligent pour vous effacer du devant de la scène et encourager ceux qui peuvent, par leur savoir et leur bagage, apporter à la communauté un soulagement et à la société, l’éclairage nécessaire quand il le faut. C’est un acte noble et vous aurez la reconnaissance voulue.
 
 
 
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