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MADINA


Djamel, Mohammed et Yassine sont confrontés

Publié par COUP D'OEIL sur 14 Août 2013, 14:41pm

Catégories : #Communautaire

Rapprochement entre les cultures

Marc-andré couillard

COUP D'OEIL Le mercredi 14 août 2013

 

Même si djamel, Mohammed et Yassine sont confrontés à des préjugés depuis qu’ils sont arrivés au Québec, ils font leur bout de chemin pour s’intégrer et en général, ils se sentent bien accueillis.

Le plus souvent, ils doivent répondre à des questions concernant leur mode de vie dans leur pays d’origine ou encore leur religion. Ils ne s’en offusquent pas, bien au contraire. Le fait qu’ils soient francophones facilite certainement leur intégration, mais ça ne saurait suffire. Pour Mohammed, l’intégration professionnelle est essentielle. «L’intégration passe par l’emploi. Ça nous permet de connaître les gens, leur mentalité et la culture.» Chez Prisme, ils se sont sentis bien accueillis. «Il y a une culture d’ouverture ici, explique Djamel. On a la fête du mouton et on apporte des merguez. Nos collègues ont hâte à la fin du ramadan parce qu’on fait des gâteaux.» En ce qui a trait aux producteurs avec qu’ils travaillent quotidiennement, Djamel nous confie qu’ils sont tous très respectueux.

Mohammed organise des soupers communautaires le samedi, pendant le mois du ramadan.

Il s’est fait offrir une caisse de laitue par un producteur avec qui il travaille. «Ça m’a touché, confie-t-il. Ça nous rend à l’aise.» Pour favoriser l’intégration, il doit y avoir un rapprochement entre les cultures, de façon à ce que chacun apprenne à connaître l’autre. «Il faut des efforts des deux côtés, estime Yassine. Vivre en ghetto, ce n’est pas bon. Il doit y avoir un échange.» Parfois on leur pose des questions du type : est-ce que vous buvez

du lait le matin? «Les gens posent des questions et c’est normal, affirme Mohammed. On sent qu’il y a du respect. Les gens de la région sont ouverts et acceptent la différence. C’est le jour et la nuit entre ce que rapportent les médias et les gens qui nous entourent.» des hauts et des bas

À la question de savoir ce qui les a le plus frappés depuis leur arrivée, Mohammed souligne l’absence de hiérarchie au travail. «Chez moi, voir ton boss passer le balai, ça n’existe

pas!» Pour sa part, Yassine apprécie la reconnaissance du travail bien fait. «Au travail, tu n’es pas jugé pour ta couleur et tu es bien récompensé quand tu travailles bien.» Cependant, ils ont aussi été confrontés à des difficultés et ils ont affronté les préjugés dans leurs démarches d’intégration. «J’ai été choqué une fois, relate Mohammed. Je travaillais à Québec et un producteur m’avait dit: «Tu ne ramèneras pas de terroristes ici?» et un autre m’avait lancé : «Avec les Arabes, on fait du sirop d’érable.» Il se rappelle avoir envoyé pas moins de 1000 curriculum vitae, dans la région de Québec et n’avoir reçu aucune réponse. Pour Yassine, c’est la difficulté d’établir des liens sociaux, qu’il l’a frappé. «Chez moi, quand on entre dans le métro, on se salue. Ici, les gens ne se parlent pas. Quant à Djamel, c’est l’absence de vie communautaire qu’il déplore. «On est ici, mais on regrette la vie de famille qu’on avait là-bas.»

L’avenir Pour le moment, les trois habitent Montréal et comptent y rester. Là-bas, il y a la

 

Communauté, les épiceries spécialisées et pour Djamel et Mohammed, il y a le centre communautaire algérien, où ils sont bénévoles. Ils aident les nouveaux arrivants avec qui ils partagent leur expérience. Même s’ils estiment avoir pris la bonne décision en venant au Québec, ils se sentent parfois bien loin de leur famille. «On ressent parfois de la nostalgie et on se demande si on a fait les bons choix, confie Djamel. Chaque immigrant à un projet de retourner chez lui un jour.»

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