SANS VISA
Quand passent les charognes…
Par Y. Bendada et Omar Abdelkhalek
Mrs Bachir Halimi, Ahmed Mahidjiba, Samir Chaâbna, Fouad et Assia Filali, et les invités de sans visa
Pourquoi le CCA doit organiser la soirée et pas nous? Pourquoi le spectacle du mariage Marocain dans une émission Algérienne? Pourquoi? Pourquoi? et Pourquoi? le
journaliste producteur de l’émission Sans Visa a failli plier bagages et retourner chez lui.
Le vrai feuilleton de l’été algérien à Montréal n’est vraiment pas celui que vous croyez avoir vécu. En effet, un événement inédit y a bien eu lieu mais il a été l’œuvre de certains
compatriotes assez bien connus au sein de la communauté pour avoir fait le siège de leur temps de loisirs en s’imposant soit par la voix des ondes soit à travers l’image télévisuelle. Parmi ceux
là certains tentent toujours de s’ériger en leaders et même en justiciers pour défendre la culture nationale qui serait en péril …à Montréal. Selon eux, inclure le rituel d’un mariage marocain
dans le synopsis d’une émission télévisuelle menacerait de faillite la culture nationale! Ils ne sont pas allés par quatre chemins et les raccourcis, ils les prennent allègrement lorsqu’ils les
arrangent.
En lisant de telles inepties le lecteur peut sursauter, se pincer et se dire qu’il rêve. Rien n’y fera. C’est bien vrai. C’est même écrit noir sur blanc par le correspondant d’un grand quotidien
national qui a recueilli les déclarations fracassantes de ces hurluberlus. Ces déclarations se sont même retrouvées in extenso lorsque l’article est reproduit sur un site Internet qui se fait un
malin plaisir de véhiculer tout ce qui peut mettre en valeur la présence, devenue ad nauséam, de ces animateurs d’associations qui sont incapables d’aligner plus de trois adhérents, soit le
minimum requis de cocos pour fonder une association au québec.
À défaut de Maghreb, il y aura le « Petit Maghreb» à Montréal.
Ainsi, très heureux de faire parler d’eux, puisqu’ils ne font plus l’événement, ils ont tenté de jeter le discrédit sur une idée, somme toute commerciale, puisqu’elle émane d’un producteur privé
qui agit cette fois ci dans le plus pur circuit de la commercialité en vendant son produit à une télévision publique qui en a accepté son concept. Quoi de plus naturel qu’il engage ses actions en
direction des acteurs maghrébins qui se revendiquent du concept et qui l’utilisent régulièrement dans leur programme.
Du coup, cette idée devient puante et même nauséabonde selon les apprentis qui poussent l’outrecuidance jusqu’à se questionner sur la situation de la culture algérienne. Oui, cela a été bien dit
et on a même parlé de faillite culturelle de l’Algérie!
Franchement en arrivant à Montréal pour mettre en œuvre et en boite, par la même occasion, son projet d’émission culturelle maghrébine, M. Samir Chaâbna le producteur et réalisateur de l’émission
« Sans visa » que diffuse Canal Algérie, ignorait dans quel guêpier il allait être entraîné par un faux débat inventé de toutes pièces par des personnes en mal de notoriété, avides de
se montrer et ne cessant de se prétendre dépositaire de la culture nationale.
Chacun y est allé de sa litanie et personne n’a fait de proposition. Des discours il y en eu et c’est tout. Il fallait détruire l’idée d’organiser une soirée artistique et culturelle à laquelle
le Centre Culturel algérien de Montréal a été associé en raison tout simplement de sa présence et de sa constance sur le terrain. Il s’en est acquitté de fort belle manière et c’est réjouissant
tant pour les bénévoles que pour le producteur qui poursuit son périple nord américain et se frotte les mains d’avoir réalisé une de ses plus belles émissions, lui qui a eu bien des frayeurs. En
attendant et à défaut de grand Maghreb la communauté se contentera de la zone du Petit Maghreb créée il y a un mois entre les rues Jean Talon et Pie IX à Montréal pour se positionner
spatialement à l’instar de la Petite Italie et Chinatown!
Un producteur au bord de la crise de nerfs!
Non! Détrompez-vous, ce ne sont pas les deux douzaines d’enfants surexcités par la féerie de la magie qu’a instaurée l’équipe de Magiciens Sans Frontière de Fouad Filali composée d’algériens et
de marocains, ni les beaux tableaux hauts en couleurs de la jeune troupe ‘’Tafsut’’ de Tassadit Ould Hammouda, ni même le groupe de musique purement marocain qui a entraîné l’assistance sur
la piste de danse et encore moins Fayçal, ni Lahlou qui ont poussé le producteur de l’émission au bord de la crise de nerf. Ce sont plutôt ceux qui se sont éclipsés en dernière minute
et décidé de boycotter cette émission croyant porter un coup à sa réalisation. Erreur! Le beau plateau qui a été réuni pour la circonstance dans la salle du Complexe Christina ou s’est déroulé
l’enregistrement de l’émission ne manquera pas de plaire aux téléspectateurs qui découvriront sans nul doute une émission de qualité au standard nord américain. Les téléspectateurs jugeront
d’eux même de la haute et belle facture des participants à cette émission qui sera diffusée au cours du prochain mois de Ramadhan.
L’insoupçonnable et incompréhensible hostilité à une émission de télévision
L’hostilité manifeste affichée au contenu de l’émission par les détracteurs en a étonné plus d’un. C’est à s’arracher les cheveux pour tenter de comprendre le pourquoi d’un tel acharnement à
vouloir à tout prix détruire ce que tout le monde appelle de ses vœux : la construction du Maghreb.
Alors que tout le monde s’en revendique et qu’une occasion en or se présente pour affirmer et consolider l’idée de faisabilité de ce Maghreb (au moins artistique, à défaut de politique) que tout
le microcosme politique communautaire interpelle lors des joutes électorales en sollicitant les suffrages des membres de cette communauté, voilà que « cette chose ou même ce machin» devient
une honte, une tare de laquelle il faut rapidement s’en écarter.
Cette volonté aussi soudaine que suspecte de défense de la culture nationale n’a pas été suivie de proposition et c’est à peine qu’on apprend qu’en guise de contribution ceux là même qui se sont
offusqués et crié au scandale, organisent une soirée bénéfice pour solliciter un soutien financier (de la communauté maghrébine?) pour leur émission radiophonique hebdomadaire et dont, tenez vous
bien, s’appuie sur une association qui porte le nom emblématique de ’’Médias Maghreb». Le beau réseau médias et la belle affaire! Pour terminer peut on se poser une dernière question?
Mais ou sont donc passés la caravane, le taxi et les médias auxquels les animateurs ont accolé pompeusement le mot magique : «Maghreb»? Mais quand passent les charognes, le cadavre est
déjà dépecé et il faut reconnaître qu’il n’y a plus rien à gratter.
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