Festival « Vues d’Afrique » de
Montréal :
L’empreinte artistique algérienne!
Après avoir consacré entièrement sa 19ème édition à rendre hommage au cinéma algérien et en distinguant le film Rachida, de Yasmina Chouikh (2003), en octroyant les premiers prix à Un rêve algérien de J.P LLiedo (2004) et à Douar des Femmes de Med Chouikh (2006), voilà que Pan-Africa international dédie sa soirée d’ouverture à l’art algérien.
Par Youcef Bendada
En délaissant son ancienne appellation de festival du film africain et créole de Montréal, ce festival désormais dénommé « Pan-Africa international » semble faire sa mue et démarre cette édition qui aura lieu du 10 au 20 avril 2008 en faisant découvrir aux amateurs 138 films dans quatre grandes salles montréalaises. Dans cette manifestation, notre pays a été dès les premières éditions un acteur assidu et fidèle dont la présence effective des réalisateurs et de leurs œuvres a toujours été sans rupture. Cette année, si le nombre de réalisations sera réduit, cette lacune sera compensée par le panache du réalisateur Nadir Mokhnache, dont le film « Délice Paloma » sera projeté au cours de la soirée de gala qui verra également l’union des artistes algéro-canadiens (UDAAC) co-animer la soirée et offrir aux invités et participants une animation musicale exceptionnelle.
L’Algérie, une présence artistique de qualité!
Le 24ème festival Pan-Africa international arrive à point nommé cette année après un hiver bien long qui a vu la métropole, Montréal, recevoir plus de quatre(4) mètres de neige au cours de cet hiver qui n’en finissait décidément pas. Le lancement de cet événement va offrir donc aux cinéphiles et amateurs de vrai cinéma leur premier soleil avec des films africains surtout et des activités nombreuses et diverses offrant ainsi aux habitués du soleil leur premières sorties printanières. La débauche d’énergie des organisateurs qui tiennent à bout de bras ce festival bute par moment par la faute d’appui financier conséquent alors même qu’il constitue l’un des plus anciens festivals de Montréal.
Pour la participation algérienne de cette année, c’est Nadir Mokhnache, avec « Délice Paloma » dont le film sera projeté en avant première canadienne, qui marquera d’entrée l’empreinte algérienne. La présence du réalisateur annoncée par communiqué ne semble pas être confirmée par le réalisateur qui devait présenter son film. La seconde réalisation algérienne qui prendra l’affiche dans la sélection internationale des films de fiction est « Tamanrasset » de Merzak Allouache qui concourra aux côtés de Nouri Bouzid et Youcef Chahine. À coté des longs métrage de fiction, nous verrons les documentaires de J.P. LLiedo (Histoires à ne pas dire ), et de Leila Morouche ( Algérie, tours et détours). Le tableau sera complété par les cours métrages de Nacer Maache, ( F.I.L.S, les années noires) et de Khaled Benaissa (Babel, Peur virtuelle, et Ou? Quand? Comment?). Comme nous pouvons le constater, la cuvée algérienne de cette année sera bien réduite mais cette lacune sera bien compensée par l’autre présence, celle là toute artistique et que nous devons à l’UDAAC, cette association qui vient tout juste de souffler sa deuxième bougie la veille du lancement du festival et qui en vertu d’un partenariat avec les organisateurs de Pan-Africa international co-animera la soirée inaugurale. Outre cette animation, des artistes algériens, tous membres de l’union, donneront un récital de musique et feront découvrir à l’assistance l’autre volet de la culture algérienne où les algériens excellent également : la musique. La participation de l’UDAAC a été annoncée par voix de communiqué. Au cours de l’assemblée générale de cette association, qui boucle deux années d’existence riche en activités comme en témoigne le bilan présenté par Mmes Zineb Sahli et Nylda Aktouf, respectivement présidente et responsable des communications. Elles ont été reconduites à titre d’administrateurs, au même titre que les autres membres, pour un nouveau mandat, ce qui est révélateur du travail en profondeur de rénovation de l’image de l’Algérie qui a souffert et dont la promotion est un travail sérieux et de longue haleine.
En se positionnant en tant que partenaire avec le festival et en annonçant un accord avec d’une part l’Office National du film du Canada et d’autre part avec TV5 Canada pour l’organisation de cinés ateliers thématiques destinés aux jeunes cinéastes en herbe, cette association conforte sa présence au sein du paysage associatif algérien au Canada et devient un interlocuteur sérieux et incontournable en matière d’art et de culture, à l’image du Centre culturel algérien de Montréal. Enfin, nous ne manquerons pas de signaler que le Consulat général d’Algérie offrira le cocktail qui clôturera la soirée inaugurale, beau geste de générosité…