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MADINA


Le CCA

Publié par blednet sur 27 Février 2009, 02:01am

Catégories : #libre opinions

Deux ou trois choses que je sais à propos du CCA.

 

 

Bien sûr vous avez tout de suite deviné que mes propos ne concernent pas le Centre culturel algérien de Paris. Celui-ci, dirigé par l’écrivain Mouleshoul (alias Yasmina Khadra) n’a vraiment pas besoin qu’on parle de lui qui reçoit du gouvernement algérien plusieurs millions d’euros pour fonctionner. D’ailleurs celui qui préside à sa destinée en est bien capable, seul, d’en être l’avocat.

 

Par Youcef Bendada

 

Mes propos, par contre, concernent le Centre Culturel algérien (CCA) de Montréal, ce temple en devenir qui, depuis sa création il y a dix ans par une poignée de bénévoles, ne constitue pas moins qu’un symbole pour les Algériens au Canada. Il a traversé la décennie d’un pas allègre, sans grosse fortune, avec rien même, et sans bruit pour se forger une place et une réputation auprès des tiers à toute épreuve.

 

La recette a été bien simple: un vide constaté sur la place, une écoute des membres de la communauté et des actions simples en direction des compatriotes, le plus souvent désarticulés et surpris par les difficultés de la vie et de la société d’accueil que notre imaginaire avait idéalisé avant de connaître la réalité du terrain.

 

En fait, je me reprocherais longtemps le silence que je me serais imposé en cette occasion, soit les dix ans d’un vécu de cette association qui veut toujours donner sans jamais oser attendre quelque chose en retour. C’est pourquoi je voudrais rappeler deux ou trois choses qui font que le CCA est une des meilleures choses qui a pu arriver aux Algériens vivant au Canada.

 

Effectivement et je n’exagère nullement. Cette constatation s’appuie sur des faits:

 

Tout d’abord, et l’événement date d’il y 10 ans, c’était le 1er festival du Monde Arabe organisé timidement par des Libanais. C’était modeste et courageux. Il fallait faire quelque chose dans cette métropole qu’est Montréal et le Arabes brillaient par leur absence sur le terrain culturel. Eh bien, le CCA qui était à ses premiers balbutiements était présent dans ce sous sol de l’UQAM qui accueillait cette modeste manifestation et côtoyait les stands des quelques courageux qui se sont lancés dans l’aventure de la promotion culturelle de leur pays ici même au Canada. Depuis, ce festival a grandi et est devenu un événement culturel incontournable au Canada. Le CCA a fait de même. Il a grandi et il se fait respecter. Sa reconnaissance en tant que joueur important dans la communauté arabe l’a placé sur le chemin du Consulat général des États-Unis d’Amérique!

 

Je vous le disais au tout début : le CCA est un symbole. Oui, le CCA a réussi à faire venir dans son antre de la rue Jean Talon, pas moins que la Consule générale des Etats-Unis d’Amérique. Oui, pas moins et cela s’est passé après septembre 2001. C’était pour prendre le pouls de la communauté soit à un moment crucial ou les Nord-africains, les arabes et les musulmans ainsi que tous ceux qui portent un nom à consonance arabe ou moyen orientale étaient la cible de tracas aux frontières de ce pays qui semble reconnaître aujourd’hui l’immense tord causé aux arabes. En fait cette visite de courtoisie de la diplomate américaine dans les modestes bureaux du CCA est révélatrice de sa crédibilité en tant que représentant de la communauté algérienne.

 

Il y a ces autres gestes commis par les bénévoles du CCA, comme la commémoration des événements historiques qui nous concernent comme le 5 Juillet et le 1er Novembre, que même nos représentations ont boudé par moment, et que le CCA a tenu à fêter en finançant les activités qui ont permis aux nationaux de renouer avec leur histoire.

 

Il y a ces collectes de fonds que tout le monde connaît et que le CCA répartit, très  parcimonieusement à ceux qui le sollicitent, et qui allège les souffrances que certains de nos compatriotes endurent.

 

Comme il y a cette récente mobilisation en faveur de nos frères palestiniens écrasés sous les bombes à Ghaza par l’armée sioniste.

 

Et puis, n’allons pas chercher trop loin ce qui saute aux yeux : il y a ce Ministère de l’immigration du Québec et ses services tatillons qui ne vous concèdent pas un seul satané dollar avant de savoir et de comprendre son utilisation dans un programme sérieux. Eh bien, ce Ministère a bel et bien élu et considéré le CCA comme partenaire pour la réalisation de programme en finançant des projets  à portée sociocommunautaire.

 

Je vous le dis: le CCA est l’interface incontournable avec les administrations et la communauté. Nombreux sont ceux qui approuvent et qui encouragent cette organisation. J’en suis et en cet anniversaire, je ne pouvais passer sous silence l’événement alors je l’ai dis à ma manière. En l’écrivant.

Bon anniversaire!

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