Pour le ministre, les corps de sécurité ont payé cher la décennie sanglante qu’a connue le pays. “La police a perdu de 1992 à 2000 plus de 6% de ses effectifs par le fait du terrorisme, qui est énorme”, a-t-il déclaré. Le corps de la Sûreté nationale comptait à cette époque environ 80 000 hommes, ce qui signifie que le nombre des pertes est de 4 800 victimes sans compter les blessés étant handicapés à vie.
Accompagné du président de l’APN, Abdelaziz Ziari, du directeur général de la Sûreté nationale et de plusieurs personnalités civiles et militaires, M. Zerhouni s’est rendu à la direction des Unités républicaines de sécurité (URS) où il a présidé la cérémonie de commémoration du 45e anniversaire de la police, la sortie de promotions ainsi que la remise de grades à 13 commissaires divisionnaires et 11 commissaires principaux. Après la présentation de la promotion baptisée au nom du chahid Si Bellahcen qui a rejoint les rangs de l’ALN dès les premières heures du déclenchement de la lutte armée et tombé au champ d’honneur en 1960, le ministre a assisté à des démonstrations de techniques d’art de combat à main nue, avec armes et la protection et intervention (protection rapprochée). Le directeur des URS, Hadj Mourad, a indiqué dans son discours d’accueil, que l’effectif de la police ne cesse de croître depuis dix ans passant de 44 617 hommes en 1997 à 98 000 en 2000, puis à 111 000 en 2007.
Pour l’horizon 2010, la police comptera environ 156 000 hommes.
Notons, enfin, que ce corps est en train de développer une police de proximité dont la mission est de veiller à la sécurité des citoyens dans les cités et quartiers des grandes villes.