"Nous sommes convaincus que la mise en place d'un processus de démocratisation du pouvoir, son exercice et son contrôle constitue le chemin de la sécurité nationale, de la stabilité et de l'espoir", disent-ils dans une déclaration politique commune.
Dans une allusion à la politique mise en oeuvre actuellement par le président Abdelaziz Bouteflika, marquée notamment par la marginalisation de l'opposition réelle, les trois signataires jugent que "la négation politique, la répression et l'exclusion ne sont pas des solutions aux multiples difficultés et impasses que connait le régime".
Les trois leaders politiques, qui redoutent par ailleurs "un nouvel engrenage de la violence", après les deux attentats de Batna et de Dellys, se disent "préoccupés par la situation du pays" et affirment leur disponibilité à apporter leur "contribution à la recherche de solutions de sortie de crise dans toutes ses dimensions".
La déclaration des trois personnalités intervient dans un contexte politique lourd en Algérie, marqué par un brusque rebond de la violence terroriste, la tension sociale du fait de la flambée des prix des produits de base et surtout les incertitudes liées à la santé du président Bouteflika.
Suite à l'attentat de Batna, qui le ciblait jeudi dernier, le président avait réaffirmé sa détermination à poursuivre sa politique de réconciliation nationale, tout en fustigeant les adversaires de cette démarche, tant les groupes islamistes armés que les laJics.