Lettre ouverte à
Montréal, le 1er novembre 2007
M. Abdelaziz Sebaa
Consul général d’Algérie à Montréal
Vous êtes vraiment unique M. Abdelaziz Sebaa, et c’est le moins que l’on puisse dire, en ce jour de fête nationale ou vous vous êtes montré égal à vous-même : un homme, pardon, un diplomate
sans suite dans les idées et sans parole. Du moins en ce qui nous concerne, nous deux, les signataires de la présente.
Après votre intervention sur Besma TV (la télévision communautaire sur Internet) nous avions, un instant seulement, cru et ceci sur la foi de votre déclaration, que vous alliez être plus
transparent et ouvrirez toutes grandes les portes du consulat aux journalistes.
Alors, l’espace d’un instant, nous avons pensé que nous allions être, comme les autres journalistes, invités à la célébration officielle de la fête nationale organisée par le Consulat général à
Montréal, et qu’en la circonstance, on rapporterait les faits et le déroulement de l’événement auprès de la communauté algérienne au Canada pour continuer à informer ses membres.
En réalité nous nous sommes tout simplement trompés car nous n’avons pas été invités comme le furent nos collègues. Si cela ne nous a pas surpris, c’est parce que nous vous connaissons mieux que
quiconque pour avoir dénoncé vos frasques dans un passé récent. Vous ne pouviez pas vous transcender et vous montrer digne de la responsabilité qui vous échoit. Vous n’appréciez surtout pas les
journalistes qui posent des questions et qui demandent des comptes. Dans cet exercice vous n’auriez pas, à l’évidence, excellé lorsque vous pratiquiez cette noble profession. Maintenant que vous
exercez une autre profession vous voyez différemment ceux qui pratiquent le journalisme tout court.
Vous nous avez tout simplement tenu rigueur pour avoir dénoncé, dans une pétition, votre gestion et votre comportement anachronique qui ne sied pas à tout diplomate dans l’exercice de ses
fonctions.
Vous nous avez tout simplement banni de la couverture de toute activité à caractère communautaire ou nationale parce que nous avons dénoncé votre attitude à l’égard de la communauté.
Vous nous avez tenu dans le mépris parce que nous vous avons révélé votre présence active à une fête organisée par une association commerciale et d’affaires le 6 septembre 2007, alors que Batna
comptait encore ses morts à la suite de l’attentat terroriste qui visait le chef de l’état et qui a fait d’innocentes victimes.
Pour vous rafraîchir la mémoire, qui est malheureusement très courte, vous n’ignorez pas que le correspondant du Quotidien d’Oran est le journaliste qui a le plus couvert les activités
consulaires et celles des associations, bien que tout autre journaliste des autres médias. Mais ne vous en déplaise, nous continuerons à exercer notre métier sans votre bénédiction et comme nous
en avons fait le serment, nous persisterons dans notre quête de la vérité et dénoncerons tout abus ou tout dépassement de votre part.
Nous sommes victimes d’ostracisme, mais ne désarmons point. Tenez le vous pour dit M. Sebaa, nous sommes de la race des gens qui restent debout. Sachez, également, que votre successeur au
poste que vous occupez encore, aura bien du mal à réparer les dégâts que vous commettez avec la plus invraisemblable insouciance.
Youcef Bendada
Omar Abdelkhalek
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