La dictée de Jean François

La dictée de Jean François ….Pas de quoi être fier!

Par Youcef Bendada

Jean François riait jaune après l’annonce des résultats de la dictée servie aux téléspectateurs de l’émission « Tout le monde en parle » de samedi dernier. Il ne donnait pas l’impression d’être ébranlé par les cinq (5) fautes relevées par les correcteurs de la dictée de deux lignes soit vingt (20) mots que la Ministre de l’éducation du Québec leur a servie sur le plateau de l’émission. Et pour cause, il devait se contenir pour ne pas prêter le flanc à tous ceux qui trouvent (trouveront?) que son (récent ou prochaine essai) sur les questions identitaires est bien mal venu en cette période qui fait un peu trop de place à ces « maudits accommodements » qui empoisonnent le climat et qui exacerbent les tensions entre les « Eux » et les « Nous ».

Si nous pouvons concéder que la Ministre, et on peut la comprendre, vienne à l’émission pour débattre de la qualité du français enseigné dans les écoles et du niveau catastrophique et exécrable des enseignants chargés de le faire, sorte sans que personne ne s’y attende, comme par un tour de magie, une dictée à laquelle tous les invités s’y sont prêtés, soit. Mais qu’en plus elle omette de débuter sa dictée en faisant l’impasse sur le titre, voilà que cela augure très mal la suite de l’exercice. Car et on l’aura constaté le lendemain, le titre avait son importance, car il déterminait le genre (masculin ou féminin) et avait une incidence réelle dans l’exercice.

Et même encore, on pourra penser, que la Ministre a pris ses devants pour ne pas se prêter à l’exercice que l’animateur avait prévu de faire subir à l’ensemble des invités et qui aurait pu nous réserver d’autres surprises et nous révéler, peut être, que le vers est plutôt dans le fruit, les enseignants n’étant que la partie visible de l’iceberg et ne devraient pas être les seuls à être incriminés dans le charcutage de la langue de Molière.

Ah! Pour ce qui est de Jean François, de son nom Lisée, il n’est que le directeur exécutif du Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal. Il était chef de cabinet d’un illustre premier ministre du Québec. Il est un ardent défenseur de la langue française. S’il y a une leçon à retenir pour mes compatriotes, je leur dirais « Nous » ne devrions pas désespérer et persisterons à aider nos amis Québécois du Parti Québécois à améliorer leur français car il ont la chance d’avoir opté pour une immigration maghrébine choisie et qu’ils laissent pourtant choir maintenant qu’elle est à portée des mains.

Jean François sera l’invité à Radio-Canada ce soir (14 novembre 2007) aux côtés de notre ami et fougueux Lamine Foura pour débattre de ces « sacrés accommodements déraisonnables ». Sera-t-il mal aise sur cette question?

Notre compatriote usera t il d’arguments convaincants et mettra- il les points sur I au politicien fervent défenseur de la citoyenneté québécoise et de la langue française. Nous n’avons aucun doute la dessus, connaissant Lamine et sa bonne connaissance du sujet.