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Immigration au Canada,
des opportunités pour les Tunisiens
Publié le Dimanche 28 Mars 2010 à 15:51
Immigrer en Amérique du Nord est le rêve de plusieurs jeunes tunisiens. Qu’il soit du nord ou du Sud, grand diplômé ou ouvrier, chaque jeune a sa raison et ses motivations. Alors que les Etats-Unis d’Amérique est de plus en plus restrictive quant à la question de l’immigration, le Canada est de plus en plus souple, demandant 250 000 immigrants chaque année.
D’ailleurs les réponses aux demandes d’immigration mettent désormais entre 6 mois et 12 mois, alors que c’était beaucoup plus long, les années précédentes. Les Tunisiens qui partaient s’installer au Canada, pour y travailler ou pour un cursus universitaire optent souvent pour la région du Québec, parce que francophone. Le vendredi 26 mars, l’ambassade canadienne en Tunisie a organisé son habituelle journée d’information pour l’immigration au Canada. Cette session visait les régions à minorité francophone, parce que moins peuplées que d’autres et surtout plus ouvertes à l’immigration.
La journée d’information a porté sur la province du Nouveau-brunswick, que les autorités de tutelle visent à peupler par de nouveaux arrivants francophones. Il s’agit de l’une des provinces
fondatrices du Canada, située sur l’île de Sainte-Croix. Avec ses 73 440 km² de superficie et ses plus 727 000 habitants, le Nouveau-Brunswick est assez spacieux pour accueillir encore
des milliers de gens. En effet, l’espace ce n’est pas ce qui manque le plus dans cette région au paysage féérique, située entre océan Atlantique et montagnes. La particularité de cette
ville, c’est que les maisons y sont deux fois plus grandes que dans le reste du Canada, et deux fois moins chères. Mais ce n’est pas tout. La région est parfaitement bilingue. Ici toutes
les signalisations, les brochures, les institutions sont bilingues. Destinées aussi bien à la population francophone qu’anglophone. Au Nouveau-Brunswick, certains métiers manquent de main
d’œuvre, et les étrangers qui les exercent peuvent avoir un visa immigrant sans qu’ils n’aient à trouver un travail au préalable, ce qui n’est pas le cas au Québec. Mario Boisvert, agent
d’immigration au Nouveau Brunswick, a expliqué devant une salle pleine à craquer de jeunes venus de tous les coins de la Tunisie pour s’informer sur les procédures d’immigration vers le Canada,
que contrairement à ce que l’on croit, les conditions climatiques au Canada ne sont pas insupportables : « les températures en été sont en moyenne de 26 degrés Celsius, alors qu’en
hiver elles sont de (- 9,2) degrés. Des températures plus extrêmes peuvent être remarquées en hiver, mais c’est surtout au milieu de la nuit que cela arrive quand vous êtes bien au chaud sous les
couvertures », se voulait-il rassurant.
Quant aux métiers demandés au Nouveau Brunswick, les candidats peuvent les trouver en se rendant sur le site Citoyenneté et Immigration Canada ( CIC) (http://www.cic.gc.ca) où se trouve l’outil
Travailler au Canada qui donne des détails sur le marché du travail, les opportunités et les métiers selon qu’ils sont réglementés ou non. Les métiers réglementés sont ceux nécessitant un permis
délivré par le gouvernement de la région (Ingénieur, médecin, architecte…). Souvent, pour obtenir un permis de travail, il faut avoir effectué un stage au Canada, une formation professionnelle ou
collégiale, ou passé un examen. En revanche, il est plus facile de commencer sa carrière par une profession non réglementée. D’ailleurs c’est ce que conseille le site CIC : « Si vous
êtes un professionnel formé à l’étranger, vous pouvez occuper un poste non réglementé jusqu’à ce que vous obteniez votre permis dans une profession réglementée ou que vous obteniez une expérience
de travail au Canada ». Les secteurs les plus demandeurs sont les services hôtelier, restauration, vente et commerce, finances, banques, bâtiments, santé, industrie du savoir et
interprètes.
Mario Boisvert, insiste que les candidats ne sont pas obligés d’avoir recours à un représentant, à un bureau de services ou à un avocat pour enclencher une procédure d’immigration. Si recours à
une tierce personne il y a, « la demande ne fera pas l’objet d’une attention particulière et ne sera pas automatiquement approuvée » explique également le site, qui met aussi en garde
contre les fraudeurs.
Marie Pouliot, agent d’immigration à l’ambassade du Canada en Tunisie informe que les frais de dossier pour un requérant est de 550 dollars canadiens. Lorsque la demande est acceptée, il aura à
payer 490 dollars en tant que droits de résidence permanente.
L’ambassade ainsi que le gouvernement canadien mettent à la disposition des personnes intéressées plusieurs sites web fournissant les information nécessaires concernant l’emploi,
l’hébergement et toutes les procédures et démarches d’immigration
www.cic.gc.ca
www.immigrercanadafrancophone.ca
www.emploiavenir.ca