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MADINA


Quand Ryad Boudebouz.....

Publié par blednet sur 30 Mars 2010, 02:10am

Catégories : #Événement Sportifs

  

Quand Ryad Boudebouz prend son pied

Le Pays.fr : le 08/03/2010 à 02:3

Le coup franc est un art. Ryad Boudebouz a le pied gauche pour entrer dans la caste des tireurs craints et réputés. Une arme dont peut se réjouir le FC Sochaux.

Certains diront que c’est la marque des grands. Disons, en la circonstance, d’un futur grand, si les sirènes du football ne se l’accaparent pas, ne l’emmènent pas dans les abysses. Mais posséder l’arme du coup de pied arrêté, du coup franc est un atout indéniable dans la panoplie d’un footballeur. Ryad Boudebouz, ses vingt ans à peine affiché sur son passeport, possède le pied, le gauche, capable de faire basculer un match. Comme samedi soir face à Toulouse.

On a connu Platini, Juninho…

Mais donner de la vitesse au ballon, tout en le « travaillant », en l’enveloppant, en lui imposant la trajectoire souhaitée pour lui faire passer un obstacle et retomber dans le but n’est pas donné à tout le monde. Pour Francis Gillot, « C’est inné. Il y a plusieurs façons de faire. Avec le coup de pied, par exemple, mais c’est moins technique que de l’envelopper comme l’a fait Ryad. ».

Pour tirer les coups francs, Ryad Boudebouz (1,72 m, 59 kg) en est l’illustration, pas besoin d’avoir des kilos de chair autour des os. Il faut, avant tout, passer dans la balle, selon l’expression usitée, au moment de la frappe. Cela ne dépend pas que de la jambe. Le corps joue un rôle. Les golfeurs comprendront mieux ce passage du corps qui donne la puissance, eux qui peuvent souffrir des années (et plus même) avant d’en trouver la clef, ou pas.

La cheville, voire la hanche pour un garçon comme David Beckham, son élasticité, joue un rôle également important. La puissance est une chose, imposer une trajectoire au cuir en est une autre. Combien d’observateurs ne se sont-ils pas penchés sur les frappes de Junihno à Lyon au temps de sa splendeur ? Juninho, cité samedi soir par Francis Gillot pour évoquer l’impact du but de… Ryad Boudebouz. « On a connu Platini, Juninho et on sait combien ces joueurs capables de transformer les coups francs ont l’art de débloquer les situations ».

Ryad, il a le pied

Voilà pourquoi, il le reconnaît, l’entraîneur doubiste s’est levé avec force de son banc quand à 25 m du but toulousain, l’arbitre a accordé un coup de pied réparateur aux Sochaliens « Quand j’ai vu qu’il y avait trois ou quatre joueurs autour du ballon, j’ai gueulé » dit-il. « Pour que ce soit Ryad qui frappe. Il a le pied. Je ne suis pas étonné qu’il ait marqué. Il aurait pu le faire avant, dans ce championnat. Là, c’est le premier mais il va lui donner confiance dans cet exercice ».

Si j’arrivais à passer au-dessus du mur…

Pour Ryad Boudebouz tout est presque normal. Et pour cause, on vous le disait, c’est inné. Au sortir du ventre de sa mère, le don était là, tout était joué. Après certes, il faut travailler, mais… Alors pas besoin de se poser dix mille questions en préparant le ballon. Il suffit d’un coup d’œil et, après, le cerveau se met en mode « artificier ». Avec analyse de la position du gardien, du mur, de la vitesse du vent, etc. en un quart de seconde. « Au départ, je voulais la jouer à deux avec Boukary. Vu la distance, je me suis dit que je pouvais le tirer directement. Ensuite, j’ai vu que le mur toulousain était composé de joueurs de grandes tailles. Si j’arrivais à passer au dessus, j’étais certain de marquer, que Pelé n’aurait pas le temps d’arriver au ballon ». Résultat, il a tiré, le ballon enveloppé, est passé au-dessus du mur, les filets ont tremblé et Bonal s’est levé de joie au moment où Pelé allongeait son mètre 92, battu.

Ryad Boudebouz a ainsi marqué son second coup franc de la saison (le premier c’était à Rennes en Coupe de la Ligue) son cinquième but de la saison sur coup de pied arrêté et devrait encore faire parler la poudre dans cet exercice et sur tous les coups de pieds réparateurs. En tout cas, il va pouvoir en deviser durant la semaine avec Marvin Martin, lui aussi, très habile dans cet art, et qui ne manquera pas de féliciter son copain d’école pour son petit chef-d’œuvre, si important pour le FC Sochaux.

Gilles Santalucia

http://www.lepays.fr/fr/article/2807895/Quand-Ryad-Boudebouz-prend-son-pied.html

 

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