LE COLLOQUE SUR LA COMMUNAUTÉ ALGÉRIENNE
ÉTABLIE À L’ÉTRANGER S’OUVRE AUJOURD’HUI À ALGER
Vers la naissance d’une diaspora algérienne
«C’est aux compétences algériennes établies à l’étranger de voir comment elles peuvent contribuer à la croissance de l’Algérie», a déclaré, hier, M Abdelhamid Si Afif, président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de l’émigration de l’APN.
A. Meziane-Horizons le 31 mai 2008
Lors d’une conférence de presse pour annoncer officiellement la tenue du «colloque sur la communauté algérienne établie à l’étranger : liens-passerelles et solidarité» dont les travaux s’ouvrent aujourd’hui à Djenane El Mikhaq (Alger) en présence du chef de gouvernement, du président de l’APN et des représentants de 300 associations de la communauté algérienne établie à étranger. C’est ainsi que toute forme d’embrigadement politique ou administratif est chassée de ce colloque, selon M. Si Afif qui insiste plutôt sur les valeurs scientifiques de la rencontre et l’éventualité de la création d’une diaspora algérienne.
Il n’a pas manqué non plus d’indiquer qu’aucune association ou compétence n’est exclue de cet événement qui reste ouvert à tous les Algériens pouvant apporter une contribution scientifique ou technique à l’Algérie. C’est pourquoi le triptyque «liens- passerelles et solidarité» constitue, dit-il, le mot d’ordre et le fil conducteur des travaux de ce colloque. L’un des objectifs majeurs dans l’organisation de cette manifestation scientifique, sponsorisée à 95% par des partenaires économiques, est de restituer une image aussi précise que possible de la situation de nos compatriotes établis à l’étranger dans le sens de difficultés, de réussite, d’ambitions et de leurs possibilités de contribuer au développement de l’Algérie. C’est dans ce contexte que le premier atelier intitulé «caractéristiques, mutations et évolution de notre communauté établie à l’étranger» prendra en charge tous questionnements par notamment la maîtrise des changements structurels qui ont affecté notre communauté. Quant au deuxième atelier, il porte, selon le président de la commission des affaires étrangères de l’APN, sur l’identification des mécanismes d’optimisation de la contribution de notre communauté établie à l’étranger dans la stratégie de développement national. «Cet atelier permettra de savoir dans quelles mesures et par quelles actions de l’épargne et le savoir-faire de nos compatriotes établis à l’étranger peuvent être mis au profit du pays au moment où l’Algérie a décidé de dégager toutes les ressources pour son développement, au-delà de celles générées par les hydrocarbures», a-t-il ajouté. Le troisième atelier qui porte sur «la protection, le soutien et le suivi de notre communauté établie à l’étranger» va traiter des réponses concrètes et durables en vue de permettre à ces compétences algériennes de vivre pleinement et harmonieusement dans le pays d’accueil et de contribuer activement au développement de l’Algérie.
Durant deux jours, des parlementaires, spécialistes de la diplomatie, universitaires, représentants de la vie associative ainsi que des représentants d’institutions nationales concernées vont donc pour la première fois enrichir la réflexion et le débat en participant ainsi à la formulation d’une approche consensuelle et d’une démarche cohérente.